Nutrition
La nutrition joue un rôle important dans la gestion globale du cancer et des douleurs associées. Cependant, sachez qu’il n’existe pas de consensus scientifique sur une alimentation spécifique « anticancer » ou « antidouleur », mais cela reste l’une des thérapies complémentaires les plus intéressantes pour soulager les douleurs du cancer.
Les besoins nutritionnels varient considérablement d’un patient à l’autre et dépendent de nombreux facteurs, notamment le type de cancer, le stade de la maladie, les traitements en cours et l’état de santé général. Voici les éléments principaux à retenir.
Maintenir un bon état nutritionnel
L’objectif principal de l’alimentation pendant et après le cancer est de maintenir un bon état nutritionnel. Une nutrition adéquate peut aider à mieux supporter les traitements, à réduire certains effets indésirables et à améliorer la qualité de vie. Il est important de surveiller son poids et de veiller à ne pas perdre de masse musculaire, car la dénutrition peut affecter négativement la réponse aux traitements et augmenter le risque de complications.
Adapter son alimentation aux effets indésirables
Les traitements du cancer peuvent entraîner divers effets indésirables qui affectent l’alimentation, tels que des nausées, une perte d’appétit, des modifications du goût ou des difficultés à avaler. Il est souvent nécessaire d’adapter son alimentation pour faire face à ces défis. Par exemple, en cas de nausées, il peut être bénéfique de privilégier les repas légers et fréquents, et d’éviter les aliments à forte odeur.
Gérer les douleurs par l'alimentation
Bien qu’il n’existe pas de régime alimentaire spécifique pour soulager les douleurs liées au cancer, certaines approches nutritionnelles peuvent potentiellement aider à les gérer :
- Alimentation anti-inflammatoire : Certains aliments, comme les fruits et légumes riches en antioxydants, les oméga-3 présents dans les poissons gras, ou les épices comme le curcuma, sont réputés pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Cependant, les preuves scientifiques de leur efficacité directe sur les douleurs du cancer restent limitées.
- Hydratation : Une bonne hydratation peut aider à réduire certains types de douleurs, notamment celles liées à la constipation, un effet secondaire fréquent de certains traitements antidouleur.
- Fibres : Une alimentation riche en fibres peut aider à prévenir la constipation, qui peut exacerber certaines douleurs.
- Éviter certains aliments : Certains patients constatent que l’évitement de certains aliments (comme ceux très épicés ou acides) peut aider à réduire l’inconfort, en particulier en cas de mucite.
Approches nutritionnelles controversées
Il est important de noter que certaines approches nutritionnelles, bien que populaires, manquent de preuves scientifiques solides et ne sont donc pas recommandées en l’absence de suivi médical strict :
- Régimes restrictifs : Les régimes très restrictifs ou les « régimes anticancer » ne sont généralement pas recommandés, car ils peuvent augmenter le risque de dénutrition.
- Jeûne thérapeutique : Bien que certaines études préliminaires suggèrent des effets potentiellement bénéfiques, le jeûne n’est pas recommandé pendant les traitements du cancer en raison du risque de dénutrition.
- Compléments alimentaires : L’utilisation de compléments alimentaires doit impérativement être discutée avec l’équipe médicale, car certains peuvent interférer négativement avec les traitements en cours.
Importance d'une approche personnalisée
Chaque patient est unique, et ce qui fonctionne pour l’un peut ne pas convenir à l’autre. Il est essentiel de travailler en étroite collaboration avec l’équipe médicale, y compris un diététicien spécialisé en oncologie, pour développer un plan nutritionnel adapté à vos besoins spécifiques.
En conclusion, bien qu’il n’existe pas de régime « miracle » pour prévenir ou traiter le cancer et ses douleurs associées, une alimentation équilibrée et adaptée peut jouer un rôle important dans le bien-être global du patient. L’objectif principal est de maintenir un bon état nutritionnel pour mieux supporter les traitements et améliorer la qualité de vie. N’hésitez pas à discuter de vos préoccupations nutritionnelles avec votre équipe soignante, qui pourra vous guider vers les meilleures options adaptées à votre situation. Vous pouvez parfaitement coupler cette approche nutritionnelle avec d’autres types de thérapies complémentaires comme l’approche psycho-émotionnelles par exemple.
Sources
[2] https://www.sante-et-nutrition.com/les-polyamines/
[4] https://www.hug.ch/sites/interhug/files/documents/alimentation_cancer.pdf
[5] https://www.hug.ch/sites/interhug/files/documents/cancer_nutrition.pdf
[7] https://www.ligue-cancer.net/sites/default/files/brochures/alimentation-cancer_2017-11-.pdf
[8] https://www.cancercareontario.ca/en/system/files_force/symptoms/ManagePain-FR.pdf?download=1